Promener un animal de compagnie est un acte banal pour certains, mais pour Marie, petite africaine qui a grandi dans une famille sans animal de compagnie, c’est un fait nouveau.
Ayant récemment immigré au Canada, elle expérimente dans son quotidien cette réalité. Elle voit chaque après midi des personnes qui promènent leurs animaux de compagnie. Elle s’exclame souvent : »ooh! il est cute! » à la vue de chien ou chat qu’elle peut apercevoir par la fenêtre. Tant qu’elle se contente de s’exclamer en les regardant, cela me convient.
Puis arrive ce fameux jour où elle me dit: Maman, et si on avait un chien à la maison? Et moi de lui répondre: Non, pas même en rêve!(rires).
J’étais loin d’imaginer l’ampleur de son désir. Cela dit je lui permettais lors de nos sorties d’en flatter quand elle en avait envie. Et voilà qu’un soir en rentrant après avoir participé aux activités ludiques organisées pour les enfants de la communauté, elle m’annonce toute joyeuse qu’elle va promener le chien d’une des animatrices du centre communautaire.
Sceptique au départ, j’ai consenti à le lui permettre car je ne voulais pas éteindre la lumière que je voyais dans ses yeux. Elle a donc réalisé son désir et je dois dire que j’étais fière de la voir si épanouie dans cette activité qui était complètement nouvelle. Je découvrais ainsi Marie sous un autre angle. Crois-tu comme moi que faire preuve de flexibilité peut permettre de révéler un potentiel enfoui?